O mon semblable mon frère
Tous ces discours
Toutes ces bestioles grisâtres
Qu’on finit par héberger
Comme si de rien n’était
Elles sont déjà là bien installées
Mine de rien
On les a assistées
Accentuées
Nourries et logées
Ô Seigneur que ta grâce vienne nous en libérer !
Que de sales coups viennent me secouer
Pour que ces bêtes soient arrachées
Bien sûr je le veux et je ne le veux pas
Le coup fait si mal
Mais ton acte chirurgical
Ton scalpel guérisseur
Feront mes bouffées de joie
Je ne dis pas quel misérable je suis et j’ai été
Car Dieu en tout
Nous aime et nous a toujours aimé
Lui ne voit aucun péché
Là où nos vertus vicieuses les verraient
Lui seul est
Soucieux de sa perle d’amour
Dans chaque cœur
Déposée
Reste à
Lui remettre notre imperfection
Ne plus la refouler
Ne plus la justifier
Ne plus la désapprouver
Simplement lui offrir
patiemment sans se décourager
Puisque Lui seul peut transformer
Comment ai-je pu accueillir
Toutes ces vilenies
Toutes ces affreusetés
Jusqu’ici
Sans les voir ?
Comment ai-je pu laisser jouer
Ces couplets
Sans vraiment les écouter dissoner ?
J’envoie mes chants de détresse
A mes deux astres
Je ne sais rien faire
Sinon boire à pleines gorgées
Vos grâces
Crier à tue-tête
En dedans
Vos doux noms
Pour ne pas tomber
Et grâce à vous
Peu à peu
Tout est changé
Mon propre cœur libéré
Et même ceux qui se savent prisonniers
De toute cette animalité
De leur ascétisme déplacé
Ne devraient plus s’inquiéter
Cette facilité est vraiment à leur portée
Seules quelques miettes de foi y suffiraient
Et si demeurent
Regard désapprobateur
Reliquat d’indignité
Qui les susciterait
Sinon une autre de ces horreurs
Qui nous sépare encore
De Ta divine douceur
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire