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jeudi 17 juin 2021

ABOLITION EN COURS - 5 - Ne plus désapprouver mais offrir

 


O mon semblable mon frère

Tous ces discours

Toutes ces bestioles grisâtres

Qu’on finit par héberger

Comme si de rien n’était

Elles sont déjà là bien installées

Mine de rien

On les a assistées

Accentuées

Nourries et logées


Ô Seigneur que ta grâce vienne nous en libérer !


Que de sales coups viennent me secouer

Pour que ces bêtes soient arrachées


Bien sûr je le veux et je ne le veux pas

Le coup fait si mal


Mais ton acte chirurgical

Ton scalpel guérisseur

Feront mes bouffées de joie



Je ne dis pas quel misérable je suis et j’ai été

Car Dieu en tout

Nous aime et nous a toujours aimé

Lui ne voit aucun péché 

Là où nos vertus vicieuses les verraient


Lui seul est

Soucieux de sa perle d’amour

Dans chaque cœur

Déposée



Reste à

Lui remettre notre imperfection


Ne plus la refouler

Ne plus la justifier

Ne plus la désapprouver

Simplement lui offrir 

patiemment sans se décourager

Puisque Lui seul peut transformer





Comment ai-je pu accueillir

Toutes ces vilenies

Toutes ces affreusetés 

Jusqu’ici

Sans les voir ?

Comment ai-je pu laisser jouer

Ces couplets

Sans vraiment les écouter dissoner ?



J’envoie mes chants de détresse

A mes deux astres



Je ne sais rien faire

Sinon boire à pleines gorgées

Vos grâces

Crier à tue-tête

En dedans

Vos doux noms

Pour ne pas tomber

Et grâce à vous

Peu à peu 

Tout est changé 

Mon propre cœur libéré




Et même ceux qui se savent prisonniers 

De toute cette animalité

De leur ascétisme déplacé

Ne devraient plus s’inquiéter

Cette facilité est vraiment à leur portée

Seules quelques miettes de foi y suffiraient



Et si demeurent 

Regard désapprobateur

Reliquat d’indignité

Qui les susciterait 

Sinon une autre de ces horreurs

Qui nous sépare encore

De Ta divine douceur 




Poème commencé le jeudi 11 mars 2021

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