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mercredi 25 novembre 2015

MERCHANDISING OBSOLETE DES GURUS PSYS ERUDITS ET PROPHETES



Devant la vastitude inenvisageable de la perfection divine
je m'incline,
petit animal encore attaché à ses us et coutumes,
territorialité, libido et ego ;
je me réfugie une nouvelle fois dans mon petit terrier ;
mais la grande trouée de beauté me fait encore frissonner.

Pourquoi nous autres frères animaux suivons-nous encore 
ces pâtres bestiaux,
prêtres, psys de tout bord et gourous d'occasion
qui nous invitent sur la plaine
pour aller plus vite au désastre heureux ?

Prophètes, channel, parfum de vrai sur fond d'ignorance tragicomique,
nous vendent leur petite lumière
dans des emballages somptueux de rhétoriques 
de l'extraordinaire.

Amis passons-nous d'eux.
Ils rejouent la vieille espèce sans même lisser

l'incapacité affligeante à tenir ses promesses.

Amis ne nous faisons plus promettre
ce qu'on sait impossible 
à notre vieille espèce.
Avançons côte à côte
en regardant tout là-bas 
la vastitude de la perfection divine.

Nos attachements animaux et les défaillances bestiales
de nos anciens maîtres spirituels
n'ont pas effacé ce grand courant d'aspiration
Qui nous reprend le cœur.
Et si c'est une prière du divin adressé à lui envers lui,
nous-mêmes plus que nous-mêmes,
comment celle-ci n'aurait pas sa réponse ?

Il y a à l'autre bord des pulsions,
cette puissante aspiration
concentrée dans une particule de feu
qui d'un coup peut embraser tout à la surface.
Rien ni personne
une fois qu'elle aura trouvé son trajet
ne pourra l'arrêter.

Et même si je suis partagé
entre ma formule animale
dont le menu me paraît encore affriolant
et ma soif d'en incarner une autre façon d'être,
mon petit esquif reçoit ses grâces 
d'aborder du bon côté
là où il n'y aura plus besoin
de ces merchandising obsolètes
des gurus, psys, érudits et prophètes.

lundi 16 novembre 2015

FEU DES ÂMES


Tout tragique cesse
En la calme profondeur
Où tout simplement
Apparences sur apparences glissent  
Sans que rien ne prenne encore sens

Mais reviens au ballet des formes
Où tu as aussi à saisir ces grâces 
De l'inattendu
 
Qu'ont-elles commencé
 à exprimer 
Ces lumières clignotantes
Dans ce poudroiement d'apparaître ?

Ceci s'esquisse fugitivement
Des feux croisés de quelques âmes



Une clef des contes 
Que toute âme à son tour
Con-naissante
pourrait actionner

dimanche 15 novembre 2015

FIN DE LA RELIGION

Les dieux sont des forteresses volantes
qui bombardent encore l'humanité
d'idées macabres et usagées

Les dieux sont de grands flux psychiques
d'ascétismes arides
de prix indus à payer
de vies à kamikazer

Les dieux sont de courtes vues
et leurs romances nostalgiques
Toujours réécrites
au fil de recrudescences destructrices
n'ont que de pauvres lumières
corrompues d'obscurité

Plus de recruteurs d'adorateurs
Plus des disciples suiveurs
toujours bien rangés derrière
pour empêcher l'humanité d'avancer
à côté ou plus avant tout ailleurs


Plus de temple
Plus de culte
Plus de dieux qu'on adore
L'Esprit vécu grand large
sans confession sans credo

Tous les grands flux divins
enfin d'un arc en ciel de conscience unique
abandonnent inexorablement
Leurs gangues religieuses
Ces fossiles jurassiques
Se vident de toutes forces d'humanité


L'Esprit divin d'aventure
Anime déjà des aventuriers de l'intérieur
La grande heure sonne
Nous les entendons
Nous susurrer leurs avancées
dans l'inconnu historique
indifférents aux cris hystériques
des derniers fanatiques

Assoiffés des indices
qu'ont laissés
ces aventuriers défricheurs
Nous découvrirons
d'autres routes intérieures
Encore à peine esquissées

L’ère des ministres suiveurs
des califes et des apôtres
Formant troupeau
Derrière un berger
Menant ses brebis à l'enclos
Baptisés d'un de ces dieux surannés
devient une affaire du passé
Un obstacle évolutif à surmonter
pour respirer directement
l'air de l'Esprit

Déjà en toi
L'ère des discrets contagieux
de la profondeur et de l'immensité
émerge

Nul nom aucun livre sacré
Le partage de gestes d’amarrage
A la seule évidence
D'un convoi vers le futur
Un flux d'aperçus inévitables
Permettant d'avancer du seul au seul

Soif d'engloutir ce qui résiste à n'être
que
Le rien du tout uni à tous les points de l'Être


mercredi 4 novembre 2015

Aspiration au silence créateur


Mon suprême à 360 degrés,
Mon suprême aux heures de dissensions extrêmes,
Je me mords souvent les doigts à vouloir occuper ton vide silencieux et vivant 
Qui avait momentanément aboli toute perspective. 
Ta beauté inattendue m'a pourtant si souvent déjà chuchoté son demain merveilleux...

OCEAN SONORE


Des cris s'entendent dans la rumeur marine
Cris humains ou cris de mouettes ?
De nouveau ils résonnent
Toute question suspendue
Seul l'espace sonore rayonne