]]>

mercredi 30 juin 2021

ABOLITION EN COURS - 13 - Amour de la vie sans mort

 


L’amour et la mort

Sont sans partie liée

 

Présence divine

Ames complices

Pour franchir le cap de cet ailleurs

 

Les accrocs

Les filaments vitaux


Les chaînons manquants

Vers l’ailleurs

Et toute la pesanteur

Qui m’attache à cette société-là

Seront

Au final

Eliminés

 

Poème commencé le mercredi 5 mai 2021

mardi 29 juin 2021

ABOLITION EN COURS - 12 - Le spectacle usé de la vieille humanité

 

Photographie de Julien Durand

L’ambition endosserait bien 

Les habits de la vieille espèce

Et puis en face

Il y a l’aspiration 

Qui s’en détourne 

Malgré ce vent contraire


Je suis las d’endosser

La chair mortelle de la vieille espèce

Tout finit à chaque fois comme on sait

Et tout est toujours à recommencer

L’avoir ne mène nulle part

La conquête est à chaque fois épuisée

L’ambition est une ruse 

Pour user des personnages

Sans compter

Des vies s’enchaînent sans savoir

Tant de corps usés

L’ambition des uns

Va sans cesse faire oublier

L’ambition des autres

Et les splendeurs passées

Sont des gravas déposés 

Des œuvres brisées

Dans l’histoire 

Qui les aura bientôt oubliés

Et cætera

Et cætera


Ainsi va le ballet

Des vies

Jusqu’à ce que la bobine

Soit vidée

La pellicule remplacée


Pour moi

Le charme du spectacle  

Est rompu

Il a été vu et revu

Il est à renouveler


L’aspiration a brûlé 

Les vieux papiers 

Et leurs ombres passées

Qui m’y ramenaient

Photographie de Julien Durand


Poème commencé le vendredi 30 avril 2021

lundi 28 juin 2021

ABOLITION EN COURS - 11 - Joie si tu ôtais de moi ce vieux paletot du monde des pensées

 


Ne rien désirer

Quand le désir réclame

Ne pas bouger

Quand l’agitation trouble

Et en même temps appeler son Seigneur

Attendre son secours qui viendra

Et qui vient

 

La place forte n’est pas prise

Le vieil homme n’a pas étouffé le dévot

L’assoiffé de vérité

Le feu intérieur couve quelque part

Même ennuagé

 

 

Ne me quitte pas

Joie infinie


Ôte ce vieux paletot familier 

Du monde des pensées

Qui fait craindre d'aller 

Nu et léger

Sous ton soleil vrai

Dorénavant

Fais-moi

Las de le porter

Montre-moi

Encore et encore

Combien

Il est lourd


Joie

Grandis 

Je T'en prie

Et efface-moi

Jusque dans les replis du sexe

Jusque

Dans les tréfonds de ma chair

Où bien des choses refusent

Encore de dire « oui »


Consacre-moi

Tout entier

À Ta coulée d'or


Réédifie-moi

En cette vie renouvelée

Par Ton foudroiement de vérité

 

Fais-moi brûler de joie

Du sol au plafond

Que plus rien ne puisse

Affirmer un « moi » qui ne soit pas « Toi » !




 Poème commencé le vendredi 23 avril 2021

dimanche 27 juin 2021

ABOLITION EN COURS - 10 - Cet entre Toi et moi

 

CONTINUITE - Niranjan Guha Roy

C’est entre Toi et moi

Cet entre Toi et moi

Je ne veux être qu’un avec Toi

Mon astre du cœur

Je ne veux être que Ta voix


 Poème commencé le lundi 19 avril 2021

samedi 26 juin 2021

ABOLITION EN COURS - 9 - DISCIPLE DE SRI AUROBINDO ET MERE

Mère et Sri Aurobindo par Niranjan Guha Roy


Je ne veux plus m'éloigner
De vous
Mes étoiles dans l’azur


Je m’accroche à la boussole

Dans ma poitrine

 

Elle est d’ores-et-déjà

Toute enflammée vers Vous

Et le divin

Où Vous m'attirez

 

Il y a

Bien sûr

Ces fantasmes insensés

Ces mille scénarios

Dont l'ego est le héros

Qu'il faut à chaque pas

Tuer dans l'œuf


Il y a 

A déraciner

Les dernières pousses

Toutes fraîches

De l'ambitieux

De l'attristé 

De l'envieux

De l'angoissé

Et autres 

Non disgracieux

A l'œuvre

A laquelle

Vous invitez


Il y a 

A désarmer

L'agacé insincère

Et l'aigre colérique 


Il y a 

A défaire

Ce bastion

Du sexe animal 

Qui fait encore 

Reluquer

Rêve et réalité

Vers ces plaisirs passés



Il y a 

Ainsi

Ce pas à pas

des plus vigilants

A bien tenir

Simplement consacré

A ne pas oublier

Mon âme 

Et ceci

Quand bien même 

Elle me plonge 

De plus en plus 

Sans discontinuer

En Vos joies illimitées



Faites 

Que

Instant après instant 

Je remette 

Entre Vos seules mains

Toutes

Ces antiques manières

Désormais surannées



Faites

Que 

Moment après moment

Je Vous consacre 

Tout

Du vieil homme d'hier

Que j'étais



Oui 

Douce Mère

Disciple de Sri Aurobindo 

Fasse

Que je T'offre 

Simplement

Tous ces troubles fêtes

De la joie d’être en Toi

De n’être que pour Toi


Ne me laisse plus le choix

Abolis ce dernier semblant d'effort


Pour mon âme

De toute façon

C'est Toi qui décide


Oui 

Fais

Que ce soit entièrement

L'évidence


Oui

C'est Vous seuls qui décidez


Oui

C'est 

Vous seuls

Qui

Heureusement 

 Décidez !



 Poème commencé le samedi 17 avril 2021

vendredi 25 juin 2021

ABOLITION EN COURS - 8 - La joie des victoires à venir


 

Palpite la centrale électrique

Dans l’orbe du cœur

Joie des victoires à venir

La vague divine va tout emporter


Systématique et importée

L’ambition vitale

Déjà renaît


L’humble guerrier anonyme

Au service de la Mère aimée

Ne peut plus renoncer

Il veut tout lui donner


Et les grâces divines

Précises dans les circonstances

Viennent le seconder

Et leurs raies lumineuses

Il le pressent bien

Ont déjà remporté

Leur victoire future

En des temps reculés



Bataille après bataille

Les forces adverses ont non seulement

Battu en retraite

Mais capitulent et se soumettent

En révélant toujours plus de joie


Tout est là 

Tout est joie cachée

Derrière les masques

Les jeux de pouvoirs

Le sérieux trop humain

Tout est là

Dans le secret 

De la joie divine



Poème commencé le samedi 17 avril 2021


mardi 22 juin 2021

ABOLITION EN COURS - 7 - Tout entier à mon Seigneur

 


Je suis tout entier à mon Seigneur

Je lui offre toute la fausseté

Et la mauvaise herbe

Qu’il me donne

De voir pousser en moi

Pour la lui offrir à brûler

Je suis l’ouvrier tout entier à mon Seigneur

 

Mes amis m’invitent à un banquet

Où le seigneur n’est pas invité

Je les aime mais l’amour de mon Seigneur

M’arrache à tous les compromis

 

Venez

Vous

Mes amis encore inconnus à son banquet

Vous êtes les bienvenus

 

Je ne suis qu’un piètre ouvrier

Car il y a dans le champ

Qu’il m’a donné à cultiver

Tant et tant d’inexactitudes

Que je ne les ai même pas vues

 

Mais lui

Par la force tranquille

De tous ses éléments

Nettoie aussi ce champ

 

La coulée de boue

Que ses pluies torrentielles ont formée

A emporté les graines invasives

Qui voulaient étouffer mes prières

 

Moi

Je ne fais pratiquement rien pour Toi

Mon Seigneur

Je n’ai plus qu’à T’appeler

Et c’est Toi-même

Qui dirige mon bras

Ma pensée et mon cœur

 

Tu me montres

Le faux l’inexact

La demi-mesure

La mauvaise volonté

Tapis en moi

 

Et si je T’approuve

Si je T’appelle

Tu me prends sous Ton aile

Et Toi-même Tu arranges

L’instrument défectueux

Que je suis

 

***


Joie poignante

Pleurs

Doux sourire

Joie patiente

Cachée dans les tourbillons

Des désirs

Des peurs

Des troubles

Des plaisirs

Des drames

 

Joie patiente

Qui t’a goûté

En est

Tout intoxiqué

Il n’a plus qu’elle

Au cœur

Et à l’idée

 

Des désirs

S’épuisent

Des peurs

S’évaporent

Les troubles

S’évanouissent

L’attrait des plaisirs

S’estompent

Bien des drames

Perdent pied


Poèmes commencés le mercredi 14 avril 2021

jeudi 17 juin 2021

ABOLITION EN COURS - 5 - Ne plus désapprouver mais offrir

 


O mon semblable mon frère

Tous ces discours

Toutes ces bestioles grisâtres

Qu’on finit par héberger

Comme si de rien n’était

Elles sont déjà là bien installées

Mine de rien

On les a assistées

Accentuées

Nourries et logées


Ô Seigneur que ta grâce vienne nous en libérer !


Que de sales coups viennent me secouer

Pour que ces bêtes soient arrachées


Bien sûr je le veux et je ne le veux pas

Le coup fait si mal


Mais ton acte chirurgical

Ton scalpel guérisseur

Feront mes bouffées de joie



Je ne dis pas quel misérable je suis et j’ai été

Car Dieu en tout

Nous aime et nous a toujours aimé

Lui ne voit aucun péché 

Là où nos vertus vicieuses les verraient


Lui seul est

Soucieux de sa perle d’amour

Dans chaque cœur

Déposée



Reste à

Lui remettre notre imperfection


Ne plus la refouler

Ne plus la justifier

Ne plus la désapprouver

Simplement lui offrir 

patiemment sans se décourager

Puisque Lui seul peut transformer





Comment ai-je pu accueillir

Toutes ces vilenies

Toutes ces affreusetés 

Jusqu’ici

Sans les voir ?

Comment ai-je pu laisser jouer

Ces couplets

Sans vraiment les écouter dissoner ?



J’envoie mes chants de détresse

A mes deux astres



Je ne sais rien faire

Sinon boire à pleines gorgées

Vos grâces

Crier à tue-tête

En dedans

Vos doux noms

Pour ne pas tomber

Et grâce à vous

Peu à peu 

Tout est changé 

Mon propre cœur libéré




Et même ceux qui se savent prisonniers 

De toute cette animalité

De leur ascétisme déplacé

Ne devraient plus s’inquiéter

Cette facilité est vraiment à leur portée

Seules quelques miettes de foi y suffiraient



Et si demeurent 

Regard désapprobateur

Reliquat d’indignité

Qui les susciterait 

Sinon une autre de ces horreurs

Qui nous sépare encore

De Ta divine douceur 




Poème commencé le jeudi 11 mars 2021

ABOLITION EN COURS - 6 - Ce qui me retient de prendre Ta main Douce Mère

 

MERE DE COMPASSION - Tableau de Niranjan Guha Roy

Plus rien que Toi

Pas un pouce

Pas un espace

Pour un « moi » oublieux de Toi



Ai-je oublié encore

D’amener à Tes pieds

Un quelque chose qui demeure à transformer

Je T’en prie

Dis-moi

Fais grincer mes faussetés

Révèle mes demies vérités



Je suis Ton enfant désespéré

De ne plus voir

Ta robe le toucher

Et de ne plus être à Tes pieds



Les vieilles habitudes

Ces tournures

Dont on ne sentait pas

Jusque-là l’impiété

Mine de rien font un tropisme

A s’éloigner

De Toi

Mère aimée



Ô douce Mère

Fais-moi reconnaître

Ce qui me retient

De prendre Ta main


Mère apaise la terre - Un tableau de Niranjan Guha Roy


Poème commencé le lundi 12 avril 2021

dimanche 13 juin 2021

ABOLITION EN COURS - 4 - Cette joie d'Être sans contraire

 



Ces scénarios paranoïdes

Où l’on cache

L’on fuit

Où l’autre m’utilise et me nuit


L’envers de la foi encore

Car la foi parfaite sait

Que la déesse cruelle

M’arrachera la tête

Me dépècera de tout son cœur

En nourrissant toujours et encore

Cette âme

Cette joie d’être sans contraire


Et comme le dit mon grand frère Satprem

Il n’y aura alors

« Aucune peur de retourner en enfer

Dans le brisoir

De l’engeance humaine »



Poème commencé le vendredi 19 février 2021