O mon semblable mon frère
Tous
ces discours
Toutes
ces bestioles grisâtres
Qu’on
finit par héberger
Comme
si de rien n’était
Elles
sont déjà là bien installées
Mine
de rien
On
les a assistées
Accentuées
Nourries
et logées
Ô
Seigneur que ta grâce vienne nous en libérer !
Que
de sales coups viennent me secouer
Pour
que ces bêtes soient arrachées
Bien
sûr je le veux et je ne le veux pas
Le
coup fait si mal
Mais
ton acte chirurgical
Ton
scalpel guérisseur
Feront
mes bouffées de joie
Je
ne dis pas quel misérable je suis et j’ai été
Car
Dieu en tout
Nous
aime et nous a toujours aimé
Lui
ne voit aucun péché
Là où nos vertus vicieuses les verraient
Lui
seul est
Soucieux
de sa perle d’amour
Dans
chaque cœur
Déposée
Reste
à
Lui remettre notre imperfection
Ne plus la refouler
Ne plus la justifier
Ne plus la désapprouver
Simplement lui offrir
patiemment sans se décourager
Puisque Lui seul peut transformer
Comment
ai-je pu accueillir
Toutes
ces vilenies
Toutes
ces affreusetés
Jusqu’ici
Sans
les voir ?
Comment ai-je pu laisser jouer
Ces
couplets
Sans
vraiment les écouter dissoner ?
J’envoie
mes chants de détresse
A
mes deux astres
Je
ne sais rien faire
Sinon
boire à pleines gorgées
Vos
grâces
Crier
à tue-tête
En
dedans
Vos
doux noms
Pour ne pas tomber
Et grâce à vous
Peu à peu
Tout est changé
Mon propre cœur libéré
Et
même ceux qui se savent prisonniers
De toute cette animalité
De leur ascétisme déplacé
Ne
devraient plus s’inquiéter
Cette facilité est vraiment à leur portée
Seules
quelques miettes de foi y suffiraient
Et si demeurent
Regard désapprobateur
Reliquat d’indignité
Qui les susciterait
Sinon
une autre de ces horreurs
Qui nous sépare encore
De Ta divine douceur
Poème commencé le jeudi 11 mars 2021