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samedi 2 mars 2024

Ce soir encore sous Ton ciel incendié

 

Photomontage d'Amita et Niranjan Guha Roy


     Soif

   Soif

Ce soir encore

Sous Ton ciel

Embrasé


Passe une pensée

"Quand tu croyais en Dieu"

Un dieu obéissant

Un dieu tel que tu voulais


Maintenant

Soif de vrai

L'esseulement acide amère

Tout assumé

La coupe intérieure 

Evidée

Maintenant

A cette seule

Soif sans idée


Soif

Ce soir encore

Les attaches rognées


Soif d'Ailleurs

Intense et concentrée

La souffrance plongée

En Ta conscience infinie


Soif

Devant qui

Tout mon vieil attirail

S'étiole



Et c'est Silence

Tout s'en va

Le rendez-vous

Qui n'a pas eu lieu

L'issue heureuse 

Fantasmée



Ce soir encore

Soif 

Disparaissent

Toutes mes attaches


Des insectoïdes 

Aspics

dans leurs alvéoles

Bien

Camouflés

S'échinant

Aux troubles

Coutumiers

Surpris

sont retirés

Délicatement

de leur cache 

sans qu'ils puissent

en réchapper

Anéantis

par Ta présence

Maternelle

Leurs restes

S'éparpillent



Ce soir encore

Sur les cendres 

De ces amours échoués

Des hydres des désirs

Terrassés

Le doux incendie de Ton amour 

Seul

Reste à rayonner


Ce soir encore

Le manque à vivre

Dans Ton feu

Emporté

En Ton immensité

S'en est allé 


Et c'est Silence

Et c'est Joie

Tout est comblé 

Tout Devient

Grandi

Et 

Sans regret 


Photomontage d'Amita et Niranjan Guha Roy


mardi 27 février 2024

Ta lumière avançant dans mes ténébreuses entrailles

 



Des gnomes hostiles

Jusqu'ici

Bien installés 

Dans les bas-fonds

De la vitalité

Par petits désirs et peurs

Interposés

Manoeuvrent

Leurs grisailles

Afin d'insidieusement

Plonger mon humeur

Dans l'air mauvais

Où tout sussure 

Sois inquiet

Sois inquiet 




Mais Ta lumière

Qui va désormais 

Jusqu'à s'immiscer

Dans des interstices

Où elle n'avait jamais brillé

Est venu éventer

Leurs petites actions

Étriquées

Qui s'abritent

A l'ombre

De ma conscience affairée

Pour la contaminer

Insensiblement 

Du teint gris

De l'être

Préoccupé


De Ta lumière

Est sorti

Comme un souffle

De transparence 

Chassant de là

Ces minuscules

Êtres

Mesquins 

Et ainsi 

Furent dissoutes

Jusqu'aux moindres 

Cendres

Leurs effluves

Rabat-joie 


Et Ta douce paix

Dans mes entrailles

Descendue

Cela est entendu

Pour cet instant 

Je ne suis plus

Que

Muettes parenthèses 

Sur Ta partition

Où Tu me joues

Chant Silencieux