J'avalai tout ce qui comptait pour faire mes humanités
J'appelai œuvre d'art ce qui frappe assez fort pour affecter d'exister
Plus tard épris de velléités artistes
J'ai bu au ravissement
des musiques colorées
des géométries poétiques
pour y attraper des filons créateurs
L'aspiration a souvent besoin du marchepied de la souffrance
Dans l'habitacle du silence de deuils qu'il me fallait formuler
les beautés du cosmos ne distrayaient plus
Elles se faisaient concentration d'existence sans y penser
Appelant l'œuvre d' art
qui ne détourne pas
du miroir silencieux
où en nous le réel forcené de beauté
perce le film opaque
de conscience ordinaire qui l'entoure
pour y faire entrer au moins un peu
de son feu subtil enfoui tout à l'intérieur
Le réel spectateur artiste
quand il s'agit vraiment de beauté
Est dès lors cette flamme démonique
Qui y boit son nectar tant aspiré
Et quand la beauté d'une fraîcheur inaccoutumée
l'extasie
Le corps de chair qui porte la flamme
Se crispe dans ses vieilles habitudes
qui grincent désormais
Il n'y a nulle part où aller
La force et la folie engendrées
devenant des plus démesurées
exigent d'autres équilibres à incarner
Les cellules en fourmillent de clartés
Le monde intérieur se déplaçant
avec plus en plus de clartés
la flamme démonique
pourra faire germer sa nouvelle exigence
Le kaléidoscope de la personnalité
pourra-t-il encore longtemps se dérober
à ce feu qui veut l'offrir intégralement
Les amoureux de la beauté vraies
Verront
La grâce venir tout tournebouler
Pris dans les flammes démoniques devenues conscientes
Ils verront s'élever droit du cœur
Les aspirations au don intégral de toute leur personne
A la Mère de toutes beautés
Le vieil animal est pris de tentation de tout lui céder
OM NAMO BHAGAVATE
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