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dimanche 26 août 2012

EN LISIERE D'UNE AUTRE POSSIBILITE.

Le pèlerin a perdu son sens commun
Ses harmonies sont mortes
Ce qu'il croyait s'est tû
Ce qu'il savait était fort incomplet

Il est un vieil homme en chute libre
En lisière d'une autre possibilité
Sans assez de courage pour s'y s'aventurer

Car il sait ce qu'il lui faut encore laisser
Pour faire l'autodafé de toutes ses collantes identités

Et de sourire de 
Tant de drame soi-disant
Pour revêtir sa divinité

Il entend une voix physique maternelle de l'autre côté
un rien voilée d'une fine pellicule d'inconnu
Ses vieilleries impures lui barre bien le chemin
Mais un processus est là
Il sera aussi long qu'il le sera
Il se fera

En son cœur pointe l'ange nu
Le fils solaire qu'il est émergera
La Mère des mondes qui s'est faite femme
Pour avoir certains de ses fils sur ses genoux
Est bien maintenant juste de l'autre côté

Elle ne saura rien lui refuser
Ce qu'il veut elle le veut ou ce qu'elle veut il le veut
Elle se découvrant en lui et lui en elle
Leur vouloir harmonieux

jeudi 2 août 2012

L'AME RETROUVEE DU GRAND OEUVRE MODERNE.

http://herve.delboy.perso.sfr.fr/aurora_consurgens_2.html
La logorrhée des émotions les mieux chantées
n'effleure jamais un rayon d'éternité :  
Nulle aventure, nulle traversée,
encore une grimace de l'ego, un maquillage d'effets verbaux.

Pris de soif poétique, l'alchimie moderne a précipité
la révélation du tribut à payer :
L'ego doit s'éclipser quel que soit le procédé,
la parole inspirée surgira d'une nuée inconnue dans l'esprit.

L'artiste moderne est prêt à toutes les folies
pour que sourde l'éclat renouvelé d'un grand œuvre
libéré de toute autre règle que la sienne 
Et retombant immanquablement de ses cieux
voici que l'artiste redevient moqueur et blessé
l'oiseau qui ne sait pas vivre sur le rasoir de l'absurdité.


Tout est déformé et confondu :
Pour en réchapper
Ces modernes maudits, alchimistes de l'esprit,
déstructurent davantage leurs fluctuants personnages.
Ils fustigent vainement le malaise d'une civilisation
de plus en plus saisie 
par leurs crépusculaires vertiges.

S'agenouillant au pied d'un Bouddha
L'ordinaire leur devient parfois supportable
Leurs personnages délaissés, la vie s'écoule
dans la fluidité de l'espace intériorisé.

Mais tout alentour tout s'accélère, la matière en marge grince fort.
Rien n'est résolu.


Le nouvel artiste chamane
Cet autre explorateur de l'esprit
a déjà commencé à naître aujourd'hui

Il s'envole d'abord en quête de sa propre âme égarée.

La fibre profonde de son acte intègre les débris épars
de ses traits multiformes provenant des trois règnes.

Sur le verbe de son émotion miroite intacte
rapporté de ses voyages dans l'espace interne
une nouvelle matrice de sincérité
Afin que s'éveille en secret
le génie démonique de son authentique psyché.

L'âme ailée de l'artiste chamane saura émerger de l'ordinaire.
Elle brillera de ses lueurs furtives dans l'antre du cœur. 
Puis de plus en plus nette entourée de forces ralliées,
Elle sera l'Orphée triomphant imprimant la certitude d'immortalité
qui abolit la tyrannie du précaire
que le créateur moderne a secrété
malgré tous ses efforts contraires.

Et plus avant encore incarnant noblement le noyau absolument silencieux
que ne pouvait guère soutenir que l'impersonnel,
La parole purifiée de l'artiste chamane sera le fil suspendu
entre une âme, ses anges et ses dieux.

Là se mirera jusqu'aux premières vibrations cellulaires
le Suprême
qui luit à travers ces nuées d'inconnaissance
dont il s'entoure pour nous permettre d'exister.

mercredi 1 août 2012

EFFONDREMENT


L'âme ne parle pas
Mais si le héros ne quittait  jamais sa lueur
évitant la confusion de se croire telle personne
Il y mettrait à brûler tout ce qui trahit son rayon de douceur

Jusqu'à ce que fonde dans la joie le film étroit
qui sépare ce voyageur sans âge de ses bagages corporels
Ce poète ne pourra pas exactement parler en son nom

Car dans cet effondrement en lui-même
L'amour mord encore

Le verbe tremblant
En l'implosion créatrice
Nulle calme et douce tranquillité
L'habit d'incertitude remue les plaies du bonhomme

Le héraut n'ignore plus dans la mémoire glacée
des comédies dramatiques que je suis
Ses mirages de prétendre habiter l'éveil
sans voir continûment la lumière de l'âme

Lui ne mettra pas de côté  la forfaiture
en voyant bien tout à ce que je consens qui ne fait que l'étouffer
Lui
Cette seule et unique touche éternelle de mon intimité

Ce n'est pas l'erreur c'est la faute soigneusement recommencée
l'impossible sacrifice jusqu'au bout de ma dernière volonté
de ce paradoxal et misérable désir soi disant pour ma personne
qui ne fait que l'enchaîner
Lui mon héroïsme
Ma liberté divine

Mais c'est maintenant il suffit de se réjouir
Sur le semis des circonstances
même la vue trop imprécise
pour suivre les méandres de la conscience filandreuse
il me faut et il me suffit de retenter le oui jusqu'au bout
pour que s'effondre peu à peu ce muret qui tient mon âme étouffée

C'est le mantra lumineux de l'âme
qu'il faut nourrir de toute mes grossièretés

La folie et sa cohorte consumées
La ténèbre dégrisée
Ce héros m'emportera au profond
Avec lui je m'en irais vers ce que je suis en vérité
Là où lui et moi s'uniront