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dimanche 29 avril 2012

IMPROVISATION CLIMATIQUE - 10.


Mon petit cœur se tient tout derrière la grande fleur sur le torse
qui s’épanouit dans le grand œil de lumière

Mon petit cœur se tient tout droit au fond de mon regard

Mon petit cœur qui sait plus que moi
Mon petit cœur qui voit l'ombre du souci qui l'enfouit
Et dont moi je me vêts pour ne plus y respirer

Et en un instant il m'a montré l'imposture et moi ouvrier je dissous la trame impure
Mon petit cœur ne nie pas les grandes et les petites tâches
Il ignore la défection et ne craint pas la défaite
Car mon petit cœur est une joie toute douce qui a soif de joie
Il revient il revient dans mes chemins tortueux
Il naît à même l’œil intemporel

Et depuis que je sais qu'il me souffle de sa lumière à l'oreille
Je suis sans toujours bien savoir aussi bien le traître que son ouvrier
Ne l'enterre plus ne l'enterre plus sous cette chape de gris me dis-je
C'est ma joie ma joie ma vraie flamme
Un jour je ne serais plus et lui seul sera
lui qui est plus moi que moi


Mon petit cœur a mis sa chaleur au plus profond de moi

Pas plus grand que le pouce lui seul éclaire de ses rayons immortels
la route de l'infini pour que tout finisse par se retrouver dieu lui-même

Et moi et moi pourquoi je subsiste encore ?
Pourquoi ne suis-je pas encore devenu son instrument?
Pourquoi mes vieilles lubies animales reprennent-elles le dessus ?

Dans cette vie ou dans une autre
Il dénouera le nœud qu'il faut cisailler pour que le moi humain fonde en lui 
Et enfin devenu conscient en ayant fait le tour de l'humanité
Il pourra
Aller chercher l'aventure de sa joie dans le règne d'après qui l'attendait


lundi 23 avril 2012

LA PRESENCE EVEILLEE, L'AVENTURE DU CHOIX ECLAIRE COMMENCE. Prose poétique et phénoménologique.


Regarde derrière toi
En un éclair la Présence si précieuse 

Sans effort se tient là

Une fois reconnue
Quel que soit l'oubli
Juste un souvenir et elle fuse
Elle a toujours été là 

Dans sa lumière formant l'espace tout illuminé
Tout vient d'Elle tout retourne à Elle

Mais en cette illumination 
que tout autre effort 
que ta simple remarque ferait fuir
Admet que le fil de ta propre naissance 
reste un peu flou
L'oubli prends corps quelque part
En cet insidieux vol de souvenirs 
entremêlés d'atmosphères délétères
Venues d'un territoire encore occulté
Ces forces t'égarent de la conscience claire de ta naissance originelle en Cela

Toi qui voit en tout la lumière parfaite de Cela
Peux-tu prétendre faire fi de l'ombre qui t'interdit 
de te reconnaître sans peine éternel
à la fine pointe de ton essence individuelle 
au cœur de Cela
Le corps l'univers les pensées les ressentis 
et toutes les forces cachées dansant enfin autour

Dans l'alignement céleste de la Présence illuminatrice
il y a comme une éclipse

Aucune tristesse à l'admettre
C'est
la terre vierge de l'aventure véritable 
enfin découverte
Une soif pleine de Cela se distingue 
et  prend racine annonçant la victoire future
Son manque et sa plénitude amplifiés 
Si on s'enfonce en elle 
commencent à imposer
son besoin de se délester une à une des attaches
à un vieil homme qui en périphérie résiste

Désormais des créatures des forces livrent combat 
à ciel ouvert

Se mettre en présence de Cela est quasi sans effort
mais ce n'est pas le seul disque de l'oubli qu'il faut éviter de laisser tourner
L'homme est une somme de vieux disques préenregistrés dans la course évolutive
et qui bien que non adaptés se remettent à tourner
Ces ritournelles répondent d'elles-mêmes aux aléas
Et plus de milles fois patiemment 
il faudra choisir de relever le levier
pour ne pas plonger notre diamant intime 
dans le vieux sillon grésillant

Ce choix répété de larguer 
dans l'action les amarres de la demie-vérité 
durera jusqu'à ce que le diamant intime 
illuminé de l'intérieur 
se laisse guider par cette Seule lumière

Nulle crainte 
mille fois tombé 
mille et une fois relevé



samedi 7 avril 2012

EMERVEILLEMENT.-1.


Le pont s'avance sous les pas à pas
Qui s'y déposent
Les poteaux indicateurs dansent
Le sens interdit dit une impasse
Et pointe la voie multiple
où il surgit
L'absence de véhicule envahit tout
Le soir, le canal et Paris
Vont bientôt finir leur promenade