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dimanche 24 mars 2013

ASPIRATION PATIENTE A L'IMMORTALITE.


Nous cueillerons une nouvelle rose d'éternité
A même la folie et malgré ses buées alcoolisées

Nous repousserons toutes les mouches sombres
qui voudraient troubler la danse du fil d'or
que nous avons décidé d'agripper
derrière nos aînés qui s'y sont hissés

Nous ferons tous ensemble se déverser
la pluie d'or sous laquelle germera la nouvelle humanité

Nous habitons une peau mortelle
mais rien ne nous empêche plus de rêver
à des corps d'immortalité

De la mort nous n'avons plus rien à craindre ni à désirer

En vivant de plus en plus près du feu de nos âmes
nous nous donnerons intégralement
à la force qui maternellement nous libère
de nos complicités persistantes à l'animalité


mardi 19 mars 2013

DIVIN AMOUR.



Notre amour sans objet est juste l'amour de ce qui est

mais éternel heureux insatisfait il nous demande de nous porter vers les détails
les pleurs d'enfant juste un peu frustré sont aussi à étancher
et toi qui a appris à tout laisser entre les mains de la Mère de toutes beautés
Tu n'ignores pas les souffrances de la voisine qui voit simplement le malheur l'ébranler

Jésus s'est donné à manger comme la vie se donne à la vie pour se perpétuer
L'amour aveugle l'a crucifié mais il n'a pas démérité
Il a redit les vertus de la foi et l'espérance pour purifier l'amour dans la grâce divine

Et pour qui sait apprendre à voir de ces deux yeux secrets
un troisième œil dans l'antre du cœur révèle l'amour qu'est la divinité
Il existe qui prête attention à toutes choses
Des infinités d'étincelles d'attentions habitent chaque être créé
Et elles demeurent toutes subtilement enamourées
malgré à leur surface leur cœur oublieux
ou leur être transpercé douloureux
lacéré de coups parfois si insidieux
que la désespérance leur paraît réalité...

PRIERE A LA MERE DIVINE.

Durga par Niranjan Guha Roy

Prière à la Mère Divine

        the praying sadhack, tableau par Niranjan Guha Roy
 

Prière à la Mère Divine
Douce Mère, sois mon guide jour et nuit
Prends moi par la main pour traverser la jungle des désirs,
Et les instincts animaux qui essaient de me dévorer.
Donne moi un mental de cristal pour voir clairement
Ce qui m’amènera le plus vite tout près du Divin.
Donne-moi le courage de pourchasser les ennemis intérieurs
Jusqu’à leurs antres dans les profondeurs du subconscient.
Puissè-je être sans pitié envers les conseillers insincères
Qui, déguisés comme des amis, veulent tuer mon âme.
Ouvre les portes récalcitrantes qui cachent le Divin,
Inonde moi de ta force purificatrice et de ta félicité lumineuse.
Chacun et tout passe et disparaît dans les Ganges de la vie.
Seule la Merveille éternelle, la Réalité suprême, 
Toi en personne
Reste constante, toujours présente dans le flot vertigineux 
de la vie.

Ouvre mon œil intérieur, O Mère Divine, 
remplis mon cœur d’amour.
Puissè-je reconnaître Ta Présence dans tous les hommes,
dans tous les êtres.

Puissè-je découvrir ma vraie note 
dans la symphonie de vie que Tu conduis
Et remplir mon rôle avec le plus grand soin et bonne volonté.
Possède moi, O Mère, si complètement 
que tous mes pensées et sentiments,
Toutes mes paroles et mes actes, toutes mes sensations,
Chaque fibre et cellules de mon corps, cœur et âme soient gravées avec Ton nom.
Que mon âme soit une fontaine d’amour 
ouverte à tous dans le désert aride.
Tu es mon ciel, mon paradis. Je n’ai pas besoin d’être sauvé.
L’eau, la terre et le ciel sont devenus 
Ton corps mystique de félicité immortelle.
Par le toucher de Ta Grâce, les âmes endormies 
s’éveillent une à une,
Jusqu’au jour où toute la terre deviendra divine.
Om Douce Mère, Om Sri Aurobindo
Puissè-je Vous être fidèle.

******

Mère et Sri Aurobindo par Niranjan Guha Roy


lundi 18 mars 2013

RENOUVEAU DU CONTE DE FEE SOUS LA PLUIE D'OR DORE.

Des voyants et des illuminés
qui ont bu à la source de la beauté sans pareil
sans porter à leurs vieilles hardes
ni un coup fatal
ni un déséquilibre insurmontable
ont dessiné dans nos cieux
le chemin d'une grande cascade d'or doré
encore invisible à nos yeux trop animaux

Nous petites bêtes vivons un peu chamboulées
sous le goutte à goutte
qui commence à s'intensifier

Il faudra bien nous y accoutumer

Tous nos édifices pour nous en protéger ou nous y familiariser
craquent et s'effondrent à son contact imperceptible
Il faudra bien apprendre à nous y alimenter
Nos convoitises perverses, nos désirs bipolaires
nos refus physiologiques enroulés en kystes cancérigènes
ou nos fuites schizophrènes
rien n'y fera
Cette pluie veut la merveille

Nous disions rêver le conte de fées
mais nos princes et nos princesses
une fois rencontrés
s'y reposaient dans la banalité

Ce conte de fée qui tombe du ciel
à jamais exempt du drame
veut sur terre une aventure extrême
sans plus aucune de nos formules habituelles


vendredi 15 mars 2013

RETOUR A LA COGNEE.


Retrouve le champ ouvert
Creuses-y à l'intérieur
Le travail ne fait que commencer
Élargis le conduit d'où s'échappe la lumière

Cogne et cogne contre la porte ovoïde
Où grandit ton âme

Rejoins-y ce véritable toi-même
les yeux levés vers le Ciel
Et les pieds palpant sous terre

C'est une œuvre universelle
La grande matrice du monde accouchera là
d'une âme
Toute jeune sortie de son cocon
Où de corps en corps
de tranche de vie en tranche de vie
elle aura appris à être


Elle ira vers le bas priant le ciel
d'y déverser la clarté puissante
encore bloquée au-dessus de la tête
Jusqu'à révéler sur terre une matière
libre de toutes ses limitations nucléaires


mercredi 13 mars 2013

MERE DE TOUTES BEAUTES.

Encore jeune et seulement suspendu au vieux rêve animal
J'avalai tout ce qui comptait pour faire mes humanités
J'appelai œuvre d'art ce qui frappe assez fort pour affecter d'exister

Plus tard épris de velléités artistes
J'ai bu au ravissement
des musiques colorées
des géométries poétiques
pour y attraper des filons créateurs

L'aspiration a souvent besoin du marchepied de la souffrance
Dans l'habitacle du silence de deuils qu'il me fallait formuler
les beautés du cosmos ne distrayaient plus
Elles se faisaient concentration d'existence sans y penser



Je m'y suis lentement abandonné

Appelant l'œuvre d' art
qui ne détourne pas
du miroir silencieux
où en nous le réel forcené de beauté
perce le film opaque
de conscience ordinaire qui l'entoure
pour y faire entrer au moins un peu
de son feu subtil enfoui tout à l'intérieur

Le réel spectateur artiste
quand il s'agit vraiment de beauté

Est dès lors cette flamme démonique
Qui y boit son nectar tant aspiré

Et quand la beauté d'une fraîcheur inaccoutumée
l'extasie
Le corps de chair qui porte la flamme
Se crispe dans ses vieilles habitudes
qui grincent désormais

Il n'y a nulle part où aller
La force et la folie engendrées
devenant des plus démesurées
exigent d'autres équilibres à incarner
Les cellules en fourmillent de clartés



Le monde intérieur se déplaçant
avec plus en plus de clartés 
la flamme démonique
pourra faire germer sa nouvelle exigence
Le kaléidoscope de la personnalité
pourra-t-il encore longtemps se dérober
à ce feu qui veut l'offrir intégralement

Les amoureux de la beauté vraies
Verront
La grâce venir tout tournebouler

Pris dans les flammes démoniques devenues conscientes
Ils verront s'élever droit du cœur
Les aspirations au don intégral de toute leur personne
A la Mère de toutes beautés

Le vieil animal est pris de tentation de tout lui céder
OM NAMO BHAGAVATE