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mardi 13 septembre 2011

IMPROVISATION CLIMATIQUE -4

Lorsque l'enfant rencontrera sa Mère               Ce sera un grand jour de jubilation. Anita Guha Roy


Je balaierai les mensonges de devant mon âme
L'espace sera pur
J'embrasserai l'œuvre de Mère de mes deux bras
Et quant à ceux qui me disent qu'il ne faut pas toucher à la nature qui est très bien comme ça
Qu'ils accrochent volontiers leur préférence à leur indifférence NUAGEUSE
Mais qu'ils n'osent plus appeler cela de l'amour

L'amour vrai est CREATEUR
Douceur des douceurs
Devant sa générosité impitoyable rien n'est plus le refuge de l'horreur
Et moi même dans sa teneur révélé pusillanime je le veux comme ça

Je le boirai jusqu'à ce qu'il ne reste plus de moi que mon âme
Rien ne restera en place du vieil homme
Qui regarde derrière
De sa religion qui le satisfait
Et recommande d'admirer le cadavre pourrir

Mon âme sortira du Temple de l'amour où elle restait cloîtrée
Depuis l'aube de cette création
Mon âme est vierge et ne connaît que la lumière
de son Seigneur
Mais elle saura se dire dans les mots et la vitalité
Elle est l'aspiration éternelle de non mort
Qui veille humblement sous les habits du temps

Mon âme sortira du Temple de l'amour
Elle portera en son feu toutes les prières étouffées
de ses soeurs qui  se rassemblent là une
La Mère de l'univers réentendra la prière des prières
sur la place où elle ne l'a que si rarement entendue

Mon âme sortira du Temple de l'amour
Soutenue pas à pas 
Mère tenant déjà sa promesse
De faire notre amour CREATEUR enfin sans mort

Et ceux qui disent qu'il faut bien mourir puisque ce qui naît meurt
Se verront décontenancés par ceux parmi nous qui sincèrement espèrent
Pour beaucoup d'eux aussi leur âme bien profondément enfouie se déterrera 
Et fera entendre son propre chant singulier sans mort
Il y en aura quelques uns pétrifiés qui entonneront encore les discours élogieux du vide
Où la pulsion fait ce qu'elle veut
Zombies du vide occulte désertés par leur âme, ils reflueront doucement dans leurs périphéries animales
Et là leur âme loin de l'apocalypse humanoïde en cours reprendra pied

Ce corps tombera surement
Mais je sais mon âme enfant de la divinité
chantant son Seigneur à travers l'éternité
Je sais son chant
S'insinuant dans le temps

Notre amour fera fondre la barbarie
Nous reviendrons vague par vague éroder la résistance à ce qui vient inexorablement
L'horreur aura beaucoup régné
L'expérience est faite
Un autre âge commence
La voie ensoleillée
Les masques innombrables y compris celui en transparence du saint et du sage
ont voulu sournoisement acquiescer à tant d'inconscience
Ils tombent
Nous nous inclinons devant la conscience suprême qui est tout
Et nous ne lui édictons plus aucune impossibilité

jeudi 8 septembre 2011

IMPROVISATION CLIMATIQUE -3.


Ma maison est vieille

Recueillir la rosée lumineuse des cieux
tendre le filet silencieux au-dessus
de ce que peut  l'oeil de l'esprit

A la marge lointaine du silence
sur la danse des mots qui viendraient dans le rythme se déposer sur la ligne
Le souffle a tiré le fil imprévisible
Il déferle comme un pilon qui pressure l'ombre

Le centre de soi encore engoncé dans sa gangue
se sent à l'étroit  tout derrière
Dans son naturel d'aspiration
Il gonfle de joie des vagues légères de lumière
Et rend  l'effort inutile

Comme tant d'autres nous avions fouillé les poubelles du passé avec nos lampes de poche
Toutes ces petites ordures nous les avions bien contemplées
Et leur odeur s'est accrochée à ce que nous croyions être
La lumière purificatrice nous prenne en pitié !!!
Mets la difficulté devant l'oeil divin m'as-tu répété
Ne t'appesantis pas sur elle t'efforçant seul de lutter

La Mère de cet empyrée va doucement tout métamorphoser

Des êtres primaires me poursuivent
Les invasions fossiles de la vieille espèce
S'attaquent à ma demeure
J'en saigne un grisonnant patibulaire
Les autres me craignent
sur un monticule de bois
j'en repousse un à grand peine
balaise mais maladroit
D'autres s'avancent mais gourds
ne me voient pas léger
me faufiler entre les planches verdies
Me voici sur le toit
précaire mais hors de portée
Ils m'ont perdu de vue
Un trou donne par en bas
J'ai des lames coupantes
Je pourrai les jeter sur eux mais une brume les masque
Inutile de les manquer

J'ai prié sans rien en savoir la Mère de m'appliquer
son thermocautère
sur mes cellules enténébrées
L'étau se resserre sur mon mensonge
Le non qui ne veut pas se dire devient
une douleur palpable dans le crâne
Il y a le non mais mon coeur quelque part adhère
j'attendrai et me laisserai faire dit-il
Son oui fendant la folie du non la douleur s'est écoulée furtivement lumière
Je l’appellerai encore
J'attendrai qu'elle finisse par s'écouler toute entière
dans toute la substance aveugle du corps

Puisse la cascade des cieux perforer la misère du monde
De qui toute entière je me suis composé