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dimanche 14 août 2011

IMPROVISATION CLIMATIQUE -2.


Mon maître de vie est mon dernier né
Je réapprends de lui le sens premier

Il y a eu d'abord son sourire de plénitude
Où l'unicité retrouve dans le corps et l'esprit sa complétude
En marge du monde
Moi aussi je me suis reconnu

Mais j'ai trop soif du monde et de sa joie
Le temps tisse d'autres champs possibles de joie
Et mon enfant a commencé à sourire pour accueillir ici dans sa coupe vacante du coeur le visage là-bas
Cela retrouve Cela
Mon dernier né m'a étonnamment rappelé que
Je suis le Je SUIS de l'autre

Mais j'ai encore trop soif du monde et de sa joie
Dans la patience du grandir j'attends notre rencontre d'âme à âme
Et il y a la rencontre de l'étincelle au fond du coeur avec l'étincelle tout au fond des yeux là-bas
Mystère d'ailleurs dans le déclic de l'instant de deux-yeux d'un seul regard
Où mon étincelle rencontre au tréfonds du sourire une communion
Mon âme et son âme
Deux âmes communiant dans le seul amour de Cela

Et mon dernier né scrute le haut de mon Oeil
Vu dans le miroir
Il me regarderait au-dessus du crâne
Intérieurement je me suis placé là
Et dans la coupe de mon coeur il y a eu le tressaillement de la joie
Voici l'endroit d'où je dois me redresser
Pour l'accueillir lui qui vient faire ici son chemin

vendredi 12 août 2011

IMPROVISATION CLIMATIQUE-1.


Notre cœur a-t-il  les noblesse du passé
Mais grandeur ou petitesse
l'ascension et la descente sont maintenant
C'est l'Heure

Il y a des foules en liesse ou en détresse
Il y a les émeutiers l'affolement des places financières
Il y a l'étourdissement du premier baiser
Il y a l'ignorance politique des seules réponses policières
Il y a le bébé qui pleure pour l'atmosphère
Il y a les quiproquos les maladresses
Il y a un désir que la circonstance maltraite
Il y a le rire irrépressible qui envoie tout balader
Il y a le mot qui blesse ce qui n'a fait qu'être

Mais c'est l'Heure de l'éternel le silence demeure
Sa force calme et tranquille écrase les punaises de pensées
Qui nous raccrocheraient bien à nos peines routinières
Les vieux disques sont repérés un à un
Ils sont broyés patiemment et mis tout en miettes
Le silence demeure
Embrassant
L'extrême pointe de nos rancœurs
Elles fondent

Tout danse dans sa transparence nue
Si nue que s'y réverbère sa pure lumière
Jamais on n'avait éclairé ainsi nos nuits intérieures
Sa majesté tranquille en abreuve tout l'espace
Les mauvaises bêtes tapies dans nos ombres meurent
Personne n'en veut plus aux docteurs
Ces misères infectaient collectivement nos corps
Dès lors que nous n'avions jamais sincèrement cru en la joie

Tout ce qu'il y a est une joie sans nom
Car c'est l'Heure

Où il y a
il y a ce point intime plein d'amour à craquer
il y a ce fil secret qui serpente jusqu'à notre filiation secrète
Nous sommes Fils du Suprême jusqu'à la racine
Nous nous étions oubliés
Nous revoilà conscient de notre mystère dans le corps et la matière

Nous reviendrons de corps en corps ce qu'il faudra
Le quatrième feu circulera dans nos veines
Le secret ignoré de la matière noire
Qui enserre chaque grain de matière sera percé
Cette matrice qui commande la mort des étoiles
Et la douleur de l'accident
Dans la lumière de la lumière de notre joie
Va en être tout éclairée
Elle est là déjà toute fendillée en bas
Par le feu de nos aînés

C'est l'Heure Heureuse
La dose d'amour est enfin celle qu'il fallait
Pour fondre en un seul jet
Les secrets du ciel et les profondeurs de la terre