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vendredi 9 juillet 2010

DEVOTION 7. AU PIED DE LA VIE DIVINE.


Au pied du moment indicible
Le cœur enfin vide
La coupe des pensées éclaircie
Nulle ambition sinon le linéament subtil de Ta volonté

La faiblesse des indices
n'empêche plus Ta grâce de reprendre l'ascendant

Quand Tes lumières se mettaient en retrait
L'âme du disciple perdu
Sous l'ombre de l'enfant démuni
A qui l'on a retiré son jouet
Ne se voyait plus

Il n'y avait plus que
Chagrin et misère d'un cœur désespéré

Mais l'âme cette fois éprise de joie et d'humilité
Se laisse abaisser au centre de la pauvreté
Il fallait qu'elle boive à la fontaine de Ta discrétion infinie

Dès lors une telle âme s'attise
Toute entière du feu de Ton amour
Y jaillit plus vive que jamais au tréfonds
L'étincelle première
La perle inestimée
Où tout ne fait qu'Un

Elle chante là
Si proche bien qu'encore un peu loin

La glose de l'amant grime de son feu pâli 
Ta douce incandescence
qui berce le feu de toute sa constance
Car Ton amant tournant le dos à la source de la lumière perçue
S'agenouille les mains dans ses eaux boueuses
N'osant plus rien regarder

La perle de son amour réalisé le retourne
Le redresse les deux mains tendues vers elle
Toutes deux pleines d'immondices
Elle lui arrache sa parure de vertu
Elle illumine et transmute
Ton amant pourra s'approcher
Il n'a plus qu'à mettre tout son désordre à Tes pieds

Et si le portail d'or qui vous sépare s'ouvrait
Embrasserais-Tu tout ce qu'il est
Se fondrait-il en Toi
comme l'amour en l'amour
comme un rayon de lumière au grand jour

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