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samedi 14 novembre 2020

UN ACTE, UNE PAROLE JUSTE ET TU RÉPONDS A MA PRIÈRE

Photographie de William Smith





Ô dieux
Seuls vous connaissez
les impératifs
pour
la parole 
pensée et prononcée

Notre karma yoga du verbe
commençant 
à peine 
il y a tant de pensées 
inutiles 
en circulations
dans nos neurones 
encombrés
Il y a tant d'idées
vaines
dans les méandres 
de nos digestions
embrouillées

Quelle parole descendrait en écho
à Cela seul 
qui est et devient
sans même distinguer
l'immuable et le renouveau

Un petit mot flottant
par la tâche exigée
S'approche
Sera-t-il ce miroir de poche
accueillant le trait de lumière
la bouée espérée
dans nos enfers à illuminer


Une foreuse pleine de joie
descend d'en haut
dégage de partout
des résidus 
métalliques
qui protestent
en générant 
mille souffrances 
d'être délogés

Il fallait travailler

à l'œuvre requise
sans question
sans soupir
surtout quand 
il n'y a même 
plus aucun désir

Il fallait
mettre à brûler 
dans le feu du torse
toutes les scories
toutes les aspérités
les résistances
de ce vieil homme
languissant et funèbre


Détail après détail

il fallait corriger
geste après geste
toujours améliorer

Se tenir dans la patience du devenir

le cœur dévoué
à
son évolution joyeuse 
y offrir les voix qui protestent
et l'empêchent de grandir

Il y a 

déjà consumées
ces voix qui accusaient le ciel
de leur avoir arraché
leur pitance de plaisirs
Il y a 
déjà en feu sans fumée
celles 
qui dénaturaient le sacrifice
en violences autopunitives

Mais 
au fond de ma demeure
il y a 
aussi
cette soif inextinguible de Toi
que sans cesse
au moindre 
mouvement sincère
Tu étanches
avec prévenance
et douceurs

L'océan un jour d'automne à Fort Bloqué



Août 2019 - Mai 2020 - Novembre 2020

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