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dimanche 11 mai 2025

Pour l'Amour de la terre

 

Œuvre de Niranjan Guha Roy - L'amour Divin




Ô Terre

Je te vois enfin

Soulagée 

Dans les bras 

De notre douce Mère


Les digues ont explosé

Et Son Amour

A tout emporté 


Mon âme vraie

De Joie

Sans but 

Désormais 


Mère

A suffisamment fait

De ce corps

Un vase sans contour

Pour en

Déverser

Un peu de

Son Amour


Mère

Prends ce corps 

Je t'en prie

Use-le 

Encore et encore


Pour ton Amour de la terre

Mère

Use ce vase

Comme Tu veux


Fais chanter 

Aux cellules

Qui y fourmillent

Tes mantras

D'Amour et de félicité 

Jusqu'à la limite 

De leur capacité 

Jusqu'à leur impossible

A reculer




Mère

Je le sais

Tu vas

Pas à pas

Jusqu'à

Ce rêve matérialisé

Où s'incarne 

En un corps 

Indicible

De possibilités 

Ton éternel Amour 



Mère potière

Je le sais

Vase après vase

Tu feras le vase inespéré 

Pour Ton Amour

De la terre





Mes yeux se dessillent

Depuis mon cœur 

Je vois Ton Amour Divin

Il passe en moi

Devant moi 

Sans s'arrêter


Je le vois 

Partout s'écouler 

S'enfoncer dans les interstices

De la transparence

Jusqu'aux confins 

Sans aucun doute

Les plus reculés

De tout ce monde 

Densément peuplé


Sa douceur

Va tout chambouler

Jusqu'aux plus

Insignifiants corpuscules

En leurs ballets 

D'ondes entêtés


 


Ô Terre

C'est bien toi

que je vois 

Soulagée 

Et sauvée

Dans les bras 

De notre douce Mère


Œuvre de Niranjan Guha Roy - La Mère soulageant la terre




Me voici, mon cœur qui sait !



 Moi-je voudrais démissionner 

Moi-je ne suis qu'une fiction

Et pourtant ce cœur-là

Veut m'instrumenter


Moi-je voudrais qu'on m'aime

Et ne suis pas aimé 


Moi-je voudrais que ceux qui ne m'aiment pas voient qu'ils se sont trompés

Leurs mensonges à eux-mêmes enfin éventés

Moi-je voudrais bien être un sorcier

Lancer des sorts

Et que ceux que j'aime et ne veulent plus me parler souffrent aussi 

De ne pas savoir aimer




Mais mon cœur est déjà trop vrai

Je ne peux pas continuer

Devant lui à me refuser

Son besoin du vrai et sa bonté

me feront capituler

Il me fera instrument

De son amour vrai


Moi-je vais à ses pieds

Pleurer sur les circonstances qu'il m'a imposé 

Et mes pleurs là déposés 

Moi-je piètre instrument à perfectionner 

Je n'ai plus rien à quémander




Me voici

Je me rends à toi

Mon cœur qui sait






vendredi 9 mai 2025

Humble gloire



En l'ouragan 

Des éléments déchaînés 

Ni nos élans naufragés

Ni nos rêves outragés

N'empêchent 

Les échos  répétés

D'un phare lumineux

Qui vient tout balayer



Quand la JOIE VRAIE 

Sa toute félicité 

Concentrée sans borne 

S'est goûtée

Dans un dé à coudre 

De conscience immortelle 

Dans la cavité la plus cachée 

D'un cœur perforé 

D'une certitude absolue 

D'amour

Qu'attendre ?


Ce trésor ultime 

Est

Un pont discret suspendu 

Entre l'agonie radotante 

D'un monde épuisé

Et un monde nouveau 

Encore invisible


Il a tout illuminé

Ce qui semblait

La traversée 

Du désert

A-t-il vraiment exister ?


Le dévot sidéré 

N'a

Plus rien d'autre 

à

Espérer 


Il n'a

Plus rien d'autre

à

pourchasser


Toutes les valeurs 

 Surcotées 

De la moyenne humanité 

Effondrées


La

Faillite familiale 

ne lui coûte plus

Autant de larmes arrachées


Qu'on ait sali son nom

Qu'on lui ait imputé

des crimes dont il fût étranger

Qu'on ne l'ait pas reconnu victime

De mensonges injustifiés

Les lambeaux de son honneur 

A tous vents exposés

Tout cela passe 

Egal


La Joie vraie continue

A s'écouler

A grandir

Et tout transformer



Et en chacun de nous

Tous les miasmes pestilentiels 

des êtres hostiles ligués 

contre notre petite flamme d'or pur 

Sont vains


Que notre temple 

Le plus intérieur soit oublié 

dans les jungles galopantes 

des appétits vitaux

Que le tabernacle 

De l'engendré divin 

soit fermé 

la clé jetée

Le devenir est là

Qui brûle 

Et grandit

Même imperceptible

Il croît

petit à petit 

Sans discontinuer


Que

Tous les vents mauvais

Viennent à souffler

pour l'asphyxier

ils n'y pourront rien 


La petite flamme d'or 

Toujours là

Brille de Joie 

Sans vaciller 


Et 

Son parfum suave

Finit un jour

Par se diffuser 


La lourde porte

Du tréfonds 

De la grotte du cœur 

Ayant été brisée

Chacun chacune

En sera tout enivré 



Les caveaux du passé

Seront sans attrait

L'air humain le ressentira 

A plein nez


Les empilements 

Des embarcations abandonnées

Des rêveurs déçus 

Leurs dépouilles à la dérive 

Affolant les contrevenants

N'éteindront plus

L'aspiration secrète

Qui les portait


Les fantasmes 

bons marchés 

D'où se seront-ils évanouis ?

 

Et c'est comme si les mauvaises nouvelles 

mises à la queue-leu-leu à s'empiler

Ne pouvaient plus rien bouger

 

Rien qui ne puisse faire

Fléchir la Joie vraie


J'attends qui ou quoi

Les jouets des jeux humains ?

J'ai joué dépensant les possibles en humanité 

Les dieux se sont bien amusés


Une autre aventure

est à mener

Je rêve d'un nouvel être

qui n'est pas encore né


août 2024 - avril 2025 - début mai 2025