Ce poème devrait se lire après celui qui s'appelle NOUVELLE FLORAISON
Et bien que les fleurs
de la plus sophistiquée
à la plus frêle
qui ose pousser
dans le secret
des jungles urbaines
chantent bien le vrai
de ce que j'aime
Il y a dans ces floraisons
un air de révolution
un parfum d'effroi
un éclat de lumières
un peu violent
qui fait de ce que je suis
un être de plus en plus exigeant
et délicat à fréquenter
J'ai des élans de bleu dans les veines
J'ai de l'or pur sur la tête et sous mes pieds
Je me suis tranché la tête
Je me suis éviscéré le cœur
comme on ouvre un coquillage
en lui arrachant sa perle
d'éternité
Je brûle les mots et les pensées
du vieil homme
que je suis encore
Ses désirs
en autodafé
pourlèchent les cieux
Ce passé d'envies
réduit à ses cendres
finit dans le sillon
des récoltes futures
Le tout a lieu tranquille et sans animosité
Une enfance sourit
et a toujours le pressenti
de sa prochaine espièglerie
Qui sont les amis
qui me suivront
jusqu'à l'escalade d'après
pour cette joie d'enfance
toute retrouvée ?
Il y a
ami citoyen
des enfants princiers
qui ont toujours voulu l'Or de la vie
que le Roi et la Reine de ce qui est
leur ont donné
pour abolir les privilèges
de ces temps d'obscurités
Venez !
venez dans leur farandole !
Leurs fêtes
r-évolutionnaires a commencé
Leurs feux sont un peu partout allumés
Mains dans leurs mains
on sent bien que
le froid de l'hiver est terminé